Max Bonhomme
Technophilie et technophobie dans le graphisme des années 1930 : le cas du photomontage
Jeudi 24 janvier
Palais universitaire — 18 h Strasbourg
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Graphisme technè
- Kristyan Sarkis – 30.11.17
- Pauline Thomas – 07.12.17
- Max Bonhomme – 24.01.18
- Etienne Robial – 31.01.18
- David Bennewith – 08.02.18
- Julien Priez – 08.03.18
- Fabrice Sabatier – 15.03.18
- Pierre-Damien Huyghe – 28.03.18
- Rich Roat – 04.04.18
- Pierre Ponant – 31.05.18
Max Bonhomme
Technophilie et technophobie dans le graphisme des années 1930 : le cas du photomontage
La résurgence actuelle des discours « techno-critiques » (François Jarrige) permet d’éclairer d’un jour nouveau le moment critique des années 1930. Le graphisme français de cette époque est souvent décrit comme caractéristique d’un « modernisme mesuré », peu réceptif aux bouleversements techniques et esthétiques qui animent les avant-gardes européennes. La masse considérable d’écrits condamnant le « machinisme » explique en partie dans quel contexte idéologique s’est développé le graphisme français de ces années, à travers des discours qui mettent l’accent sur la signature individuelle et le tracé manuel contre la froideur « mécanique » du graphisme allemand notamment. Le cas du photomontage illustre parfaitement ces tensions, non seulement parce qu’il représente pour certains l’idéal d’une œuvre collective et mécanisée, mais aussi parce que les images produites prennent souvent pour sujet les angoisses associées au pouvoir grandissant de la technique.
Max Bonhomme est diplômé de l’École du Louvre et doctorant en histoire de l’art à l’Université Paris-Nanterre / Labex Arts-H2H, sous la direction de Christian Joschke. Il prépare actuellement une thèse intitulée « Graphisme et persuasion : les usages politiques du photomontage en France (1919-1939). » Entre histoire du graphisme et histoire de la photographie, ses travaux interrogent le rôle des réseaux militants transnationaux dans la propagation de nouvelles stratégies graphiques, qui détournent le document photographique pour en faire un outil de critique idéologique. À paraître : « Mesure humaine et démesure technologique: une iconologie de la “crise de civilisation” dans les années 1930 » (revue Artefact, 2018).